La rivière de la paix

La description

La rivière de la Paix est une rivière canadienne qui prend sa source dans les montagnes de Finlay et de Parsnip, dans les Rocheuses canadiennes de la Colombie-Britannique, et se dirige ensuite vers le nord-est dans et à travers les prairies de l'Alberta. Après avoir parcouru 1 923 kilomètres, il rejoint finalement la rivière des Esclaves dans le parc national Wood Buffalo, qui à son tour forme un important affluent menant au fleuve Mackenzie. La rivière de la Paix draine une superficie d’environ 302 500 kilomètres carrés. Le nom de la rivière provient de la localité de Peace Point, située près du confluent de la rivière de la Paix et de la rivière des Esclaves, où un traité de paix a été signé entre les peuples autochtones Cree et Beaver du Canada. La rivière de la Paix est associée à de riches valeurs culturelles et patrimoniales et revêt encore une importance immense pour le Canada moderne.

Rôle historique

Les preuves archéologiques et le folklore indiquent également que des établissements humains existaient déjà dans la vallée de la rivière de la Paix il y a 10 500 ans. Les peuples autochtones castors et cris ont élu domicile dans cette rivière au cours des années qui ont précédé l'époque du contact avec l'Europe et se sont également battus pour le contrôle du territoire de la rivière. Le conflit qui les opposait se poursuivit pendant des années jusqu’à une petite épidémie de variole, la maladie elle-même ayant été introduite dans la région avec l’arrivée des Européens, tuant une grande partie de la population crie et conduisant à la trêve entre les deux tribus. Avec l’arrivée des Européens, ils explorèrent toute la longueur de la rivière de la Paix, qui l’utilisa ensuite comme une voie importante pour le commerce de la fourrure. La première colonie européenne de la région de Peace River fut établie en 1794 avec la création d’un poste de traite des fourrures à Fort St. John.

Signification moderne

Un certain nombre d'espèces de poissons d'importance commerciale, notamment l'ombre arctique, la truite arc-en-ciel, le doré et le corégone, se trouvent en abondance dans les eaux de la rivière de la Paix. Un grand nombre de visiteurs se rendent dans la rivière de la Paix pour la pêche sportive dans les eaux de la rivière, tandis que d'autres aiment aussi y faire du canot, du kayak ou du bateau. Le climat favorable et les sols fertiles de la région de la rivière de la Paix favorisent également la croissance d'une grande variété de cultures comestibles et d'importance commerciale. Ici, les agriculteurs cultivent du blé, du canola (colza), de l'orge, du tournesol et d'autres plantes oléagineuses, des cultures fourragères et certains légumes. Environ 4, 3 millions d’acres de terres dans cette région sont consacrés à la culture agricole commerciale. Outre la pêche et l'agriculture, la rivière constitue un important itinéraire de navigation pour les personnes et les biens qui la traversent. WAC Bennett et Peace Canyon sont deux importants barrages hydroélectriques construits le long de cette rivière. Ensemble, ils répondent à près de 31% des besoins en énergie hydroélectrique de la Colombie-Britannique. Un grand nombre de touristes affluent chaque année dans cette région pour découvrir les paysages spectaculaires et les activités fluviales offertes ici pour eux-mêmes.

Habitat

La vallée de la rivière de la Paix constitue un habitat idéal pour un grand nombre d'espèces indigènes, telles que l'orignal, le wapiti, le cerf de Virginie et le cerf à collier. L'abondante végétation de prairies des prairies que l'on trouve dans cette région est idéale pour soutenir ces espèces de mammifères. Outre ces mammifères, une variété variée d'espèces d'oiseaux rares affluent également dans cette région et font le bonheur des ornithologues amateurs. Des espèces de rapaces notables comme les pygargues à tête blanche, les balbuzards et les aigles royaux peuvent être aperçues ici. Les colonies reproductrices d'oiseaux aquatiques migrateurs sont également très répandues, en particulier dans les zones marécageuses autour de la rivière.

Menaces et différends

Le gouvernement canadien a désigné l'ensemble du cours de la rivière de la Paix comme zone d'importance environnementale en raison de l'abondance de ses eaux propres et de sa vie aquatique et terrestre riche. La construction de barrages, y compris le barrage WAC Bennett en Colombie-Britannique, est souvent tenue pour responsable d'une réduction des variations naturelles et saisonnières des niveaux d'eau dans le réseau hydrographique du fleuve Mackenzie, dont la rivière Peace constitue une partie importante. Cette variation est cruciale pour soutenir la flore et la faune diverses de l'écosystème du fleuve tout au long de l'année. Récemment, les organisations environnementales ont multiplié les protestations, car elles s'opposent au projet de construction d'un nouveau barrage. Cette nouvelle entreprise, le barrage du site C sur la rivière de la Paix, pourrait endommager gravement l’équilibre écologique de la région où il a été construit.