Pays qui respectent la charia

La charia est un ensemble de principes dérivés des paroles du prophète Mahomet (Hadith), de ses actions (Sunna) et du Coran. Ce n'est pas une liste de règles et de règlements, mais des principes qui guident les différents aspects de la vie. La charia ne peut être modifiée, mais l'interprétation (fiqh) par les juristes islamiques (muftis) dispose d'une certaine latitude en fonction de la situation et de l'issue.

La charia est large, car elle couvre les comportements tant publics que privés et s’immisce même dans les croyances individuelles. La charia est constamment critiquée pour sa dureté et ses lourdes peines. Cependant, un système classique de la charia est toujours utilisé dans certains États islamiques, bien que la plupart des pays aient intégré la charia avec des lois civiles ou communes. Les pays suivants respectent la charia.

Pays qui respectent la charia

Afghanistan

Le système judiciaire en Afghanistan est constitué de règles islamiques, coutumières et statutaires. Tout au long de l'histoire du pays, le système judiciaire a été affecté par le gouvernement en place. Les moudjahidines (1992-1996) et le régime des Taliban (1996-2001) ont appliqué des lois strictes de la charia, mais la République islamique moderne d’Afghanistan est en train d’intégrer les lois civiles et la charia. Une grande partie du pays est toujours sous le contrôle des talibans et la loi islamique continue d'être utilisée comme principal système juridique.

Pakistan

Le Pakistan a limité la loi islamique à des questions personnelles jusqu'en 1978, lorsque le président Muhammad Zia-ul-Haq a mis en place des tribunaux islamiques. Les amendements constitutionnels ont conféré le pouvoir suprême aux tribunaux de la charia et proclamé le droit islamique au premier rang des lois du pays. Des cas de femmes lapidées à mort pour allégation d'infidélité ne sont pas inconnus au Pakistan.

Arabie Saoudite

Depuis la création du royaume en 1932, les lois du gouvernement saoudien sont régies par la charia. En vertu des lois saoudiennes, le gouvernement ne peut édicter que des réglementations qui ne contredisent pas les principes du droit islamique.

Controverse sur la charia

Les critiques de la charia condamnent sa nature punitive. Une autre critique courante est que les femmes souffrent davantage de l’application de ces lois. En 2009, une femme chrétienne du nom de Aasiya Noreen (Asia Bibi) a été arrêtée pour blasphème présumé et condamnée à mort par pendaison. Après avoir purgé huit ans de prison, elle a été relâchée après un appel fructueux. Sa libération a mené à des manifestations massives à travers le Pakistan avec le public réclamant son exécution immédiate. L’usage ou la manipulation de l’alcool en Arabie saoudite entraîne au moins sept ans de prison. D'autres punitions controversées incluent couper la main pour les petits voleurs.