L'économie du Pakistan

Aperçu de l'économie du Pakistan

Le Pakistan a une économie mixte avec des entreprises privées et des entreprises d'État régies par la politique du gouvernement. Cette économie en développement est considérée comme l’un des «onze prochains», une liste de pays susceptibles de devenir les plus grandes économies du monde. Actuellement, l’économie du Pakistan est la 43ème du monde.

En 2015, son produit intérieur brut (PIB) nominal s'élevait à 271 milliards de dollars. Le PIB par habitant était de 1 429 dollars. Cela ne tient toutefois pas compte de l’économie informelle, qui représente environ 36% de l’activité économique totale. Ce pays a une population active de 57, 6 millions de personnes et un taux de chômage de 6, 5%. 43% de ces personnes occupées travaillent dans l'agriculture. Viennent ensuite les industries manufacturières (13, 3%), de détail et en gros (9, 2%) et les transports et communications (7, 3%).

Principales industries du Pakistan

La principale industrie du Pakistan est le secteur des services, qui représente 54, 9% du PIB. L'agriculture, bien qu'elle emploie 43% de la population active, ne représente que 25, 1% du PIB. Les principaux produits de l'industrie incluent: les textiles, la transformation des aliments, les produits pharmaceutiques, les matériaux de construction, les automobiles et les vêtements.

Principaux produits d'exportation et partenaires d'exportation du Pakistan

En 2014, le Pakistan a exporté pour 28, 3 milliards de dollars de marchandises, ce qui en fait la 67e plus grande économie d'exportation du monde. Ses principales exportations incluent: le linge de maison (3, 23 milliards de dollars), le riz (2, 24 milliards de dollars), les fils de coton non destinés à la vente au détail (2, 04 milliards de dollars), les costumes pour hommes non tricotés (1, 32 milliard de dollars) et le coton tissé épais (1, 08 milliard de dollars). Un grand pourcentage de ses exportations sont destinées aux pays suivants: États-Unis (3, 57 milliards de dollars), Chine (2, 77 milliards de dollars), Afghanistan (2, 2 milliards de dollars), Allemagne (1, 7 milliard de dollars) et Royaume-Uni (1, 69 milliard de dollars).

Principales marchandises d'importation et partenaires d'importation du Pakistan

Les importations au Pakistan en 2014 ont totalisé 47, 4 milliards de dollars, ce qui donne à ce pays un solde commercial négatif de 19, 1 milliards de dollars. Une balance commerciale négative signifie que le pays a importé plus qu'il n'a exporté. Ses principales importations incluent: le pétrole raffiné (8, 19 milliards de dollars), le pétrole brut (5, 19 milliards de dollars), l'huile de palme (1, 88 milliard de dollars), la ferraille (891 millions de dollars) et les briquettes de charbon (678 millions de dollars). Une grande partie de ses importations proviennent des pays suivants: Chine (9, 9 milliards de dollars), Émirats arabes unis (6, 6 milliards de dollars), Arabie saoudite (4, 08 milliards de dollars), Koweït (2, 82 milliards de dollars) et Inde (2, 16 milliards de dollars).

Les défis de l'économie pakistanaise

La croissance économique au Pakistan a été entravée par des années de guerre et de conflit politique, une population en augmentation rapide et un faible niveau d'investissement étranger direct. En outre, 21% de la population vit sous le seuil de pauvreté. La balance commerciale négative du Pakistan a augmenté le déficit du pays et réduit ses réserves. Chaque année, la balance commerciale négative augmente à mesure que les importations dépassent les exportations. La dépendance à l'égard des importations s'explique en partie par le fait que les infrastructures et l'industrie sous-développées du pays ne permettent pas la croissance. Nombre de ces industries appartiennent à l’État depuis plusieurs années, ce qui entraîne une inefficacité et une réduction des profits.

Plans économiques futurs

Malgré ces difficultés, l’économie du Pakistan a enregistré une croissance de 4, 71% de son PIB, qui devrait passer à 5, 4% d’ici à 2018. Pour lutter contre la faible croissance économique, le gouvernement s’est employé à privatiser un grand nombre de secteurs. Cette mesure devrait réduire le déficit budgétaire et attirer les investissements étrangers. Ces deux éléments sont nécessaires à l'amélioration des infrastructures et de l'industrie, essentielles à la croissance économique. Le Fonds monétaire international (FMI) a retiré le pays du statut «en crise» et ses perspectives d’endettement ont été qualifiées de stables.